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Le Blog de Fidèle Bwirhonde
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30 décembre 2017

RD Congo : Des importations risquées ?

NB: Article précédemment publié sur www.voicesofyouth.org/fr

A trop importer, la RDC expose son peuple à des dangers évitables soupçonés. Et naïvement, les congolais condamnent leur destin peut-être par inattention ou négligence. On laisse s’écouler sur le marché congolais des produits dont se méfient d’autres pays, hélas. Que se passe-t-il?

Marché Mzée LD Kabila

Les Congolais ne lisent pas ?

Que les congolais ne lisent pas assez, la thèse pourrait se confirmer. En effet, des produits avec mention "For export only" (à exporter uniquement) clairement mentionnée s'arrachent comme du pain sur le marché congolais, pourtant interdits de vente dans leur pays de production. C'est le cas de l'huile végétale "Kori" produite en Tanzanie mais uniquement pour l'exportation. 

Mais loin de ce qui atterrit dans leurs assiettes, les congolais touchent à tout. Certains, pour éliminer les souris de leurs maisons, par exemple, utilisent le produit "Ratox", un raticide bien connu à Lubumbashi par exemple. Ce produit d’origine Kenyane n’est pourtant pas commercialisé au Kenya, parce que destiné à l'exportation uniquement. Serait-ce à cause de sa toxicité ? Le Ratox est pourtant souvent manipulé à mains nues, le nez à découvert malgré sa forte et mauvaise odeur.

Les pouvoirs publics complices

Ces deux exemples suffiraient à dire que les services publics en la matière ne sont pas assez regardants. Pourtant, il est de l'obligation de l'Etat de garantir au peuple une alimentation saine et une bonne santé. Car "le droit à la santé et à la sécurité alimentaire est garanti" par l’article 47 de la constitution.

Les agents de frontalière devraient aider l'Etat à appliquer ceci.

De la réputation de ces produits

« L'huile Kori est réputée pour sa concentration en matière grasse ou en cholestérol. Nous l’apprenons aux gens mais cela n’a encore tué personne, à ma connaissance », réagissait Clarisse Tambwe, une vendeuse rencontrée au marché Zambia (Lubumbashi, commune annexe), il y a quelques semaines. Mais au marché Kabila, une vendeuse nous révèlera que ce dernier produit « se raréfie depuis peu ». 

Le Ratox, quant à lui, est un produit auquel presque aucun rongeur ne survit. L'homme pourrait aussi en être victime comme toute autre créature. Le centre antipoison belge souligne que les raticides peuvent tuer selon la quantité ingérée. Mais la concentration chimique dans le type de raticide utilisé peut suffire à accélérer ou ralentir la mort humaine. Mais si chez l’adulte les effets peuvent être lents, l’enfant peut très facilement succomber à tout raticide ou rodenticides. Pourtant pour d’autres chercheurs, les effets sont d’une évidence d’autant plus forte que certaines composantes de raticides rentrent dans la médecine humaine. Heureusement, la concentration est souvent adaptée aux cibles, mais on ne saurait en dire autant de la marque "Ratox".

Le milieu de vie pourrait aussi subir certains effets de ce type de produits. Une certaine étude montre que le raticide peut causer d’énormes effets sur l’écosystème en touchant par exemple d’autres animaux, comme le chien domestique, les carnivores ou charognards qui pourraient manger les carognes de souris ou rats intoxiqués, etc. 

©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com

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