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Le Blog de Fidèle Bwirhonde
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8 mars 2013

UNIVERSITE DE LUBUMBASHI, DES ETUDIANTS A RISQUE : LA LIBERTE DE FAINEANTER!

L’Université de Lubumbashi est la deuxième plus grande de la R.D. Congo, après Kinshasa. Son parcours parle pourtant d’un passé élogieux qui a construit sa personnalité d’aujourd’hui. Sa taille est imposante, mais depuis quelques années, ses produits s’imposent difficilement sur le marché de l’emploi. Je suis étudiant à l’Université de Lubumbashi, en dernière année en Journalisme. J’ai peur de subir les conséquences de cet article, mais prends le risque. J’y suis depuis cinq ans déjà et bientôt j’en sors fier de mes acquis. Mais mon parcours a connu des histoires que je viens vous raconter. J’ai vu des collègues se détourner de leurs missions et objectifs et verser dans les antivaleurs pour passer d’une année à l’autre. Certains ne peuvent nullement être fiers de leurs diplômes. Se prévaloir étudiants ou anciens d’université, ils savent le faire, mais parler de leurs parcours aux autres leur est souvent impossible. Savez-vous pourquoi? Sans vantardise ni mépris, mais avec choc et regret, je vous raconte ce que vis et vois. Mon cri du cœur…

Universit__de_Lubumbashi__RDCIl  m’est de grande tristesse et peine quand je regarde certains étudiants de l’UNILU travailler. C’est déplorable. Oui, je reconnais les capacités, les qualités et la volonté de travailler. Mais chez les autres, c’est malheureux. Peu sont véritablement étudiants. Dans certaines facultés, le plus grand nombre d’entre eux n’assistent que rarement aux cours, caractérisés par les absences. Certains autres ne viennent aux cours que pour la présence, sans parfois assister à une séance entière. Pire encore, certains finissent tout un cycle sans n’avoir jamais lu un seul ouvrage, sans avoir effectué un stage de professionnalisation, et sans avoir élaboré seuls leurs travaux de fin de cycle. Dans la plupart des cas, les responsables de facultés ne sont au courant de rien, mais certains enseignants couvrent cette pratique. Pour certains étudiants, leurs camarades sont aussi leurs mercenaires qui présentent pour eux certaines épreuves et écrivent pour eux les travaux de fin de cycle. D’autres encore ayant été longtemps absents aux cours et ne voulant pas s’humilier, vont chercher des travaux écrits ultérieurement dans d’autres institutions ou même dans leurs facultés, ils le modifient à peine et les présentent comme tels. Et ils réussissent. C’est le même cas pour les rapports de stage qui  sont présentés même par des étudiants qui n’ont effectué aucun stage. Dois-je vous parler de la corruption qui fait la vie de ces étudiants buissonniers! Ainsi s’hypothèque l’avenir de toute une génération. C’est ça que je vis et vois depuis cinq ans, et c’est encore vérifiable.

J’ai aujourd’hui à peine quelques amis étudiants de ma faculté à cause de ma vision différente de chose. Nombreux me trouvent orgueilleux, mais c’est une question de logique, d’objectif et de personnalité. Chacun sait où il va et ce qu’il cherche. Je supporte mal que ceux qui s’investissent pour réussir valablement se trouvent ranger sans distinction sur la même ligne que ces friands des faveurs.

Les filles sont les plus concernées par ce système. Se plaire de payer les académiques, c’est suffisant pour certains. Mais bizarrement, tous les impliqués réussissent chaque année souvent avant les plus actifs, mais pas tous.  Nous qui fouillons des bibliothèques, lisons nos notes, suivons les cours et écrivons nos travaux seuls péniblement nos travaux pour mériter nos résultats, ces malins nous disent souvent : « C’est de l’orgueil et la pauvreté. Est-ce vous qui allez changer le système? De toute façon, on réussira ensemble. »

L’UNILU n’est pas la seule à connaître ce problème, la plupart des écoles supérieures et des universités de la ville de Lubumbashi et de toute la R.D. Congo en savent quelque chose. Par ci par là, vous trouverez des étudiants qui n’ont jamais rien fait d’eux-mêmes, pas même un examen complet. Mais alors, quid de l’avenir du pas si on considère que la jeunesse est l’avenir d’une société. Cette jeunesse qui ne compte que sur ses études pour n avenir assurer, s’investit pourtant trop peu dans sa formation. Que folie et drôle de rêve si quelqu’un qui ne sait prendre soin de sa  propre personnalité peut prétendre gérer autrui. C’est dommage et déplorable pour mon pays...   ©fideleblog.canalblog.com

 

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Commentaires
B
Bonjour et merci cher ami.<br /> <br /> Le courage, OUI, j'en suis porteur à haut niveau. C'est vrai, nos institutions ont tous les atouts, mais on dirait que les expatriés le comprennent mieux que les congolais eux-mêmes.<br /> <br /> Le défi de conscientisation est énorme, mais l’espoir demeure. Je décourage cependant ceux d'entre les enseignants par qui le mal tentent d'entrer ou entrent. J'ai déjà tracé ma route, elle sera empruntée par qui la trouvera modèle, mais mon combat continue.<br /> <br /> A très bientôt!
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G
Bonjour mon frere. Ne te decourage pas. Moi, j ai ete forme dans une des ecoles superieures du Katanga. Aujourd hui je suis de cette formation. Je suis Angolais et je n ai pas eu de probleme d emploi quand je suis retourne dans mon pays. Courage.
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P
Il semblerait que Les droits humains sont violés dans l'université de Lubumbashi.<br /> <br /> A la date du 9 avril 2004, la décision rectorale n°. 041/2004 du 9 avril 2004 exclut définitivement de l’Université trois étudiants de la faculté de médecine vétérinaire :<br /> <br /> Katende Masanka (3ème doctorat), Numbi Lukunga (3ème doctorat) et Mbinge Kapuku (2ème doctorat) au motif allégué et l'Assistant Deogratias Ngoie Kay: « Incitation à la révolte, trouble de l’ordre public, Récidive dans la propagande subversive, trafic d’influence et indiscipline caractérisée. .<br /> <br /> Par décision rectorale n° 184/2004 du 06 septembre 2004, le professeur Kadony Nguway a été placé sous action disciplinaire entraînant suspension de ses prestations à l’Unilu, pour avoir adressé en date du 09 juillet 2004 de la même année, deux lettres qui dénonçaient des abus criants, l’une à son doyen de faculté et l’autre à l’un de ses collègues a Kinshasa. Par décision rectorale n° 234/2004 du 12 décembre 2004, il était mis fin au mandat à l’Unilu de l’assistant docteur Félix Kabange pour avoir, en sa qualité de responsable de la radio Phoenix, géré en partenariat avec l’Université, organisé un débat entre ceux qui étaient contre et ceux qui étaient pour la délocalisation de l’entreprise minière Somika présumée polluer la nappe aquifère de Kimilolo.<br /> <br /> <br /> <br /> Commentez dessus!
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B
Merci beaucoup!<br /> <br /> Il m'est de grande fierté de savoir que même de loin certains<br /> <br /> concitoyens pensent à leurs racines. Le pays a besoin de ces<br /> <br /> différents apports surtout scientifiques pour la jeunesse qui porte<br /> <br /> l'avenir. J'aurais aussi aimé vous voir mais hélas!<br /> <br /> Le courage, j'en ai et votre soutien comme ceux d'autres personnes me<br /> <br /> réconforte, merci. Demeurez avec moi, vos conseils comptent beaucoup.<br /> <br /> A bientôt!
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B
Cher petit frère,c'est avec un grand regret que je t'apprends que j'ai séjourné à Lubumbashi du 15 au 27 avril 2013 ?,j'aurai pu te rencontrer ,mais le temps m'était compté ! J'ai fait deux conférences sur les maladies nosocomiales appelées aussi" candidémies" ici en Europe. Si tu as des amis à l'école de santé publique en centre ville de Lubumbashi, demande-leur ,certains pourraient avoir assisté à mes conférences.Vois-tu,j'aide à ma façon le pays sans me révolter ! fais comme moi, travailles bien et traces-toi une ligne de conduite à suivre, surtout, restes honnête,simple,poursuis tes projts sans te décourager, "c'est peut-être Dieu qui m'envoie vers toi" ,dit un vieux adage...., encore bon courage...
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