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Le Blog de Fidèle Bwirhonde
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1 décembre 2014

RÉVISION CONSTITUTIONNELLE EN R.D. CONGO : ET SI J'ÉTAIS D'ACCORD !

Je ne suis pas de nature à semer confusion, sauf en ceux qui sont naturellement confus, et la sincérité ne me fait pas peur. Les indécis trouvent mieux de nous abandonner les cartes dans les mains, et les plus radicaux s'attèlent à dire simplement, non à la révision de la constitution en R.D. Congo. Et ben, moi, j'estime qu'on pourrait bien dire OUI à la révision de la constitution congolaise, pas à celle des mandats du chef de l'État, évidemment. Suis-je encore aller à l'extrême ?

Révision Constitutionnelle en RDC - On en parle. *Ph : rfi.frD'après la constitution elle-même, on peut réviser les dispositions constitutionnelles, à l'exception de celles qui sont intangibles, en vertu de l'article 220. Déjà, l’initiative de la révision constitutionnelle est réglée à l’article 218 alinéa 1. La décision appartient concurremment au Président de la République, au gouvernement après délibération en Conseil des ministres, à chacune des Chambres du Parlement à l'initiative de la moitié de ses membres, à une fraction du peuple congolais constituée de 100.000 personnes, s'exprimant par une pétition adressée à l'une des deux chambres.

La même constitution réserve des limites de deux natures à sa révision : Les limites conjoncturelles qui sont prévues par l'article 219. (…) Il s'agit de l'état de guerre, d'urgence ou de siège, de la période de l'intérim à la présidence de la république et lorsque les deux Chambres du Parlement se trouvent empêchées de se réunir librement. On peut déduire de l'article 219 que c’est en temps normal que l’on peut procéder à la révision constitutionnelle et non en période de troubles. (…) Les limites matérielles qui impliquent toutes les dispositions constitutionnelles peuvent être révisées, à l'exception de celles voulues intangibles par la Constitution, elle-même. Celle-ci a érigé des limites matérielles à sa révision, optant par ce fait pour la révision partielle et excluant toute révision totale.

C'est inquiétant, en effet, qu'on veuille revoir la constitution deux fois dans un espace d’environ 2 ans, même si la prochaine n’est pas fixée. Il y a de quoi se demander ce qui avait échappé à la première révision pour vouloir y revenir de si tôt. Vous faites tous allusion au retour de KABILA, pourtant il ne l'a jamais dit à personne, pas officiellement en tout cas. Vous protégez l'article 220, mais qui a dit qu'il sera révisé ?

Qui a peur de quoi, de qui ? Joseph KABILA sans pouvoir n'existerait donc pas ? Un Pouvoir sans Kabila non plus ? Détrompez-vous, aucun de deux ne va de l’existence de l’autre. Ce serait lâche de n'avoir pas de position sur la question, autant que ce pays nous appartient tous. Qu'on s'oppose à la révision constitutionnelle, ça se comprend, mais pas sans motivation. Et si on s'y accroche avec ténacité, c’est pour quelle raison ?

Le débat est sur table depuis des mois, bien qu'on s'interroge sur l'opportunité par rapport aux élections en vue. D’où l’appel des évêques catholiques à sauver ce pays. Les alliés du pouvoir s'accordent à vouloir revoir la constitution simplement pour un troisième mandat à Joseph KABILA. Les opposants, quant à eux, ne jurent que par le rejet total de toute idée de révision.

Pourtant, malgré tout, je pense qu'on pourrait bien revoir la constitution à certaines conditions : Suivre la démarche prévu par le législateur,  Dire clairement au peuple les articles visés,  Assurer que les mandats du président ne seront pas touchés, Prouver l'intérêt des citoyens dans cette démarche, S’assurer de l’approbation du Peuple, …

Je ne suis pas de ceux qui disent OUI, les yeux fermé, ni de ceux qui crient au NON, le cœur endurci. C’est serait évidemment triste qu’on ne pense revoir la constitution qu’au profit de Joseph KABILA, le peuple n’est même pas d’accord. C’est mon point de vue, et je le partage. Ce pays est aussi le mien ; m’exprimer c’est aussi mon droit. ©Fidèle BWIRHONDE  ©fideleblog.canalblog.com

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