AVENIR RDC: UN ADIEU DÉFINITIF À L'ESPOIR?

Le pays où j'ai eu la chance de naître, la RDC, aurait pu être un paradis, pour peu que puissent ses habitants, depuis les dirigeants, être consciencieux. J'en parle tellement qu'on pense que je manque de sujet. Non, c'est par amour, par attachement, parfois par compassion ! Tout y est, en tout cas tout, tout à l'exception de ce dont rêvent les congolais. Ce pays où l'on a le plus besoin de travailler est celui où l'on semble friand du repos. Chaque génération semble vouloir écrire l'histoire à sa façon, passant une éponge blanche, les yeux fermés, sur celle des prédécesseurs. Une seule chose les rapproche: les congés, la paresse!Ces monstres ne sont les fils de ma alma mater, non, je les reconnais pas!

De janvier à décembre, une année compte 365 jours. Parmi eux, une bonne cinquantaine de dimanches. Et la R.D Congo, y ajoute une bonne liste de plusieurs jours à elle seule, déclarés «chômés et payés». Un fou paradoxe quand on  sait que ceux qui travaillent ne sont pas payés, alors qu'ils produisent. Comment payerait-on des jours qui ne produisent pas ? En voilà une philosophie sur laquelle les congolais semblent majoritairement d'accord. Eux qui ne sont jamais d'accord quand le pays les veut au travail. Dommage, car en ce mois de juin 2014, le pays célèbre ses 54 ans d'indépendance, un peu trop pour rien.

Mais loin du secteur professionnel, les élèves et les étudiants, avenir de cette nation, sont aussi victimes. Sans compter les jours fériés nationaux, ces derniers ont quatre semaines de Noël et Pâques sans une seule heure de cours. Pourtant certaines institutions scolaires ou académiques sont incapables d'épuiser le programme annuel des cours. Incompréhensible danger quand on est encore élève, inconscient des pertes, pas quand on est dirigeant. Il ne suffit pas de respecter les dates, ce qui est aussi rare surtout à l'université, il en faut autant pour les contenus des programmes.

Revenons aux multiples congés. La nation a des milliers d'hommes et de femmes sans emploi, d'autres presque employés. Des milliers de gosses nés des couples désespérés sinon sans histoire, perdus, passent leur enfance dans la rue, vendant ceci ou cela pour nourrir leurs familles, pendant qu'on nous chante l'enseignement gratuit au primaire. Et ces nouveaux modes de mendicité d'évangélistes dans la ville de Lubumbashi,... Ceci pas parce qu'ils manquent de quoi combler leur congé, mais plutôt parce qu'ils manquent où et par quoi occuper leurs éternels congés.

Le professeur et Maitre Alexis TAKIZALA avait-il donc raison! Sommes-nous bien au pays des oubliés ? Ce pays ou l'anormal est le bienvenu, où le dirigeant est mystérieux et imperturbable dans son silence légendaire, où le peuple n'existe pas, où l’opposition a toujours tort et le pouvoir raison, où le feu rouge n'existe pas pour tous les conducteurs, où l'eau et l'électricité ne sont que pour certains, ... L'assassinat ce n'est pas seulement quand on tue, pour moi c'est aussi quand on n’empêche à autrui de vivre convenablement.

Ici, les gouvernants sont plus forts que le pays, au point de lui faire des dons. D'où nous sont venus ces malins inconnus du peuple? Le temps a assez coulé depuis des décennies, mais il va falloir tourner la page, peut-être la déchirer, pourvu que le peuple retrouve le sourire à nouveau! Qui viendra réveiller leurs consciences, eux sensés réveiller celles du peuple? N'y a-t-il pas un seul Noé dans ce pays pour que Dieu consume tout et reprenne à zéro? Ce serait une bonne solution! ©Fidèle BWIRHONDE  ©fideleblog.canalblog.com

Comments

[BWIRHONDE Fidele]

Merci David pour votre commentaire qui est de taille, quand on sait que nos jeunes attendent être servis par une autorité qui a démissionné, alors qu'ils sont eux-mêmes une mine. Cette jeunesse doit se réinventer! Au plaisir de vous relire...

[David KALALU]

Vous avez raison Fidèle. Je voudrais plus te connaître, qui êtes-vous ? Courage, mais en sachant que, il ne faut pas seulement mettre en cause les gouvernants, mais aussi la jeunesse congolaise qui elle-même; peut se prendre en charge par la création de travail à partir de néant, surtout en s'investissant en agriculture. Il ne faut pas intoxiquer cette jeunesse, comme le font les sois disant opposants qui avancent des propos pour se venger contre Kabila qui les ont privé de part gâteaux. Soyons objectifs par la mobilisation de notre jeunesse à avoir un esprit d'initiative privée pour l'émergence de notre Belle Nation qui est le Congo.