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Le Blog de Fidèle Bwirhonde
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18 juin 2014

AVIATION CIVILE EN R.D CONGO : ON DIT QUE TOUT VA DE MAL EN PIS!

Dieu seul sait pourquoi les avions même étrangers volent encore en RDC. Il sait aussi pourquoi aucun avion n'est tombé récemment sur ce territoire qu’on traite d’enfer pour les avions. L'aviation civile congolaise est moribonde, c’est vrai. Avec un concours de mauvaises circonstances, alimentées par une politique d'opportunistes, l'environnement aéronautique congolais s'est largement dégradé, poussé aussi  par des polémiques sans valeurs. On dit que les spécialistes du domaine ne conseilleraient à personne aujourd'hui de prendre un avion en RDC. Est-ce vrai?!

L_aviation_congolaise_au_temps_des_pol_miquesVoici un récit qui a réveillé les mauvaises langues… L'organisation de l'aviation civile internationale, OACI  aurait effectué depuis 2003 une série d'audits en RDC. La qualité des conditions d'aviation au pays ont été passées au crible. À l’issue de l'audit, l'OACI aurait soulevé une liste de problèmes portant sur le manque de supervision par l’autorité de l’aviation civile congolaise, sur les exploitants, sur les systèmes d’aide à la navigation, etc. C'est ainsi qu’elle notifia à la Régie des Voies Aériennes (RVA, l'autorité de l'aviation civile congolaise) que les aides à la navigation n’étaient plus calibrées depuis plusieurs années.

Il fallait calibrer le système. Malgré tout, la RVA ne réagit pas, ni le ministère des transports. De 2005 à 2013, l’OACI refit les mêmes études à cinq reprises. A tous ces passages, elle aurait fait le même constat: les systèmes de navigation n’auraient pas connu la calibration exigée. C'est alors que l'institution prit un ton plus dur, s'estimant méprisée par l'autorité congolaise.

C’est alors que l'antenne Afrique de l’OACI transmit le dossier sur la RDC au bureau mondial du Canada où on aurait exigé à la RVA de publier une notification adressée aux exploitants et  pilotes, où elle devait reconnaitre que l’ensemble des aides à la navigation de la RDC étaient inutilisables. L'autorité congolaise hésitera longtemps, autant que depuis 2003 pour redresser les tirs, parce que sa déclaration devait normalement empêcher tout vol.

En mai 2014 la RVA, pressée par l'OACI,  aurait sorti sa déclaration qualifiant les instruments congolais d'aviation de "limités" au lieu de "inutilisables". Puis, pressée par l’OACI, la RVA aurait fini par les déclarer inutilisables, tout en laissant ces équipements en fonctionnement et exploitables par tout exploitant à son péril. Toutes les compagnies auraient été notifiées. Certaines comme Korongo auraient fait le bon choix : « Nous avons choisi de suspendre nos vols domestiques pour privilégier nos passagers, sans compter le manque à gagner, mais pendant ce temps CAA volait jusqu’à tripler ses prix ».

Pendant ce temps, on accuse la compagnie CAA d’avoir procédé aux vols, un véritable danger si ça se confirme. Rencontré, monsieur Bavon de CAA-Lubumbashi rejette tout en bloc et déclare. Il reconnait qu'ils n'ont pas interrompu leurs vols parce qu'il n'y avait aucune instruction officielle contre cela. « C’est un combat gratuit contre CAA. Le gouvernement n’a jamais instruit notre compagnie de cette déclaration, sinon nous n’aurions pas volé. C’est vrai notre pays est sur la liste noire en la matière, mais si les aides à la navigation étaient déclarées inutilisables, pourquoi les compagnies internationales africaines et occidentales continueraient à venir ?  Pour prouver que nous visons plus loin, nous passons actuellement la certification internationale. Vieille de plus de 20 ans en RDC, CAA connait bien le terrain et respecte ses clients. Nos concurrents, on les accepte comme tels, mais ils doivent trouver de bonnes méthodes. Nous restons serins et sans reproche. Nous nous améliorons chaque jour… »

La situation est confuse mais les vols se font normalement. Les aides à la navigation sont une véritable assurance aussi pour les navigants que pour les passagers, qu'aucun avion ne tombera parce que l'environnement de travail ne répond pas. Un pays de plus de soixante-dix millions d'habitants où le gouvernement « se moque » des conditions de transport, c'est tout cela la RDC, veut-on nous faire croire. Aux cotés de l'aviation, le chemin de fer de triste mémoire, et là on n’en parle pas pourtant plus triste. ©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com

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