Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog de Fidèle Bwirhonde
Publicité
Newsletter
36 abonnés
Derniers commentaires
23 février 2017

L’Eglise Catholique congolaise en feu : Le prélat a-t-il trop voulu bien faire ?

Commune de Limite à Kinshasa, la paroisse catholique Saint Dominique vandalisée et profanée, l’histoire a vite fait froid au cœur. C'est là où tout a commencé avant la même scène à Kananga au grand séminaire de Malole, puis à Lubumbashi. Si ce n’était que le début, les auteurs s'affichent déterminés à poursuivre avec leurs tristes actions à travers la république. Homophobie ou nouvelle tendance ?, en tout cas cette situation alarme la conscience tant de l’Eglise que du peuple congolais. Pourtant n’a de bonne motivations pour s’en prendre à l’Eglise au regard des revendications. Et les menaces vont bon train…

Paroisse St Kizito de Lubumbashi après vandalisme *Ph: Fidèle Bwirhonde

-          Fallait-il s’y attendre ?

Des partisans « extrémistes » de certains leaders de l’opposition, sûrement instrumentalisés et marre du pouvoir de Kabila, menaçaient de mettre en feu des structures catholiques du pays. Et c’est parti, mal parti ! Quelques jours plus tôt, des tracts auraient circulé à Kinshasa menaçant l’Eglise d’arrêter ses travaux sans fin autour du dialogue. Pour les inciviques qui seraient de l’UDPS –d’après les accusations-, l’église catholique de la RDC serait soumise aux caprices politiciennes et il y en marre.  Elle essuie critiques, plaintes et accusations d’attachement à la politique et bien plus au pouvoir de Kabila, l’Eglise pourtant reconnue naturellement apolitique.

Au sein même de l’Eglise, certaines voix ne s’accorderaient plus suite aux positions prises depuis le début du second dialogue voulu inclusif sous l’égide de la Conférence Episcopale Nationale du COngo (CENCO). Certaines décisions de l’Eglise n’ont donc pas répondu aux attentes de certains politiciens quand de l’autre côté d’autres exultent et se félicitent des résultats atteint par le dialogue. Non, l’issue  n’aurait pas rassemblé !

Bureau de l’école Sadiki vandalisé - Paroisse St Kizito à Lubumbashi *Ph: Fidèle Bwirhonde

-          Lubumbashi, à son tour !

Saints Kizito et Jean-Baptiste, deux paroisses catholiques de Lubumbashi distantes de quelques kilomètres ont aussi subi le poids du vandalisme le soir du 21 février, quelques jours après Kinshasa et Kananga. Encore une fois, ce sont les partisans de l’opposition, spécialement du parti d’Etienne Tshisekedi (UDPS) qui sont soupçonnés et certains parmi eux auraient été identifiés.

 A la paroisse St Kizito du quartier Kisanga, Commune Annexe, le curé est sous émotions, totalement affaibli par les dégâts causés alors que qu’il se demande encore quand il devra renouer avec les habitudes de sa paroisse. « Il était vers 19h, la foule était nombreuse, on n’avait pas de courant. Une quarantaine de minutes a suffi pour profaner l’Eglise dont ils ont brûlé la porte sans parvenir à y accéder. Nous ignorons tout de leur revendication, et étant apolitiques, nous ne méritons pas ça. Même notre école a perdu documents et matériels avec plus de cinq millions de francs congolais, alors qu’elle sert tout le monde sans choisir. C’est quand même déplorable. Nous attendons la décision de notre hiérarchie quant à la reprise de du rythme normal, mais nous appelons tout le monde à faire la paix, à reste calmes », cri du Père Bruno Ilunga, curé de cette paroisse. Sur place, les messes et prières sont accueillies par la grotte mariale intacte à côté dans l’enceinte.

Casse des vitre à l'école maternelle St Jean-Baptiste à Lubumbashi *Ph: Fidèle Bwirhonde

Un peu plus tôt à la paroisse Saint Jean-Baptiste, les brigands ont fait face à la police trouvée déjà en alerte, il été presque 17h00. Un jet de pierre s’en est suivi cassant des vitres sur l’école maternelle du lieu et légèrement sur l’Eglise paroissiale. Joseph Tshibasu, préfet de l’école St Jean-Baptiste et témoin des faits, nous explique : « Nous étions en réunion avec les parents d’élèves quand tout a commencé. La présence de la police venue plutôt se renseigner nous a sauvés. A voir ailleurs, nous avons rien perdu. Dieu merci, personne n’est mort nulle part. Mais maintenant, nous avons besoin d’être sécurisés. » D’un autre côté, la Paroisse Sainte Bernadette dans la commune Katuba a reçu des menace et une tentative d’incursion mais sans succès. Aucun dégât à signaler sur place.

-          Il y a anguille sous roche !

De tous les côtés, les accusations sur ces bévues pointent le parti de l’opposition UDPS principalement. Mais certaines analyses donnent à croire que, bien qu’on ne peut nullement les innocenter au regard de leurs habitudes, ils seraient aussi infiltrés par des partisans du pouvoir pour accentuer les mépris contre l’UDP ou l’opposition et distraire l’opinion quant aux vrais sujets d’intérêt national.

Après casse à la Paroisse St Kizito, Lubumbashi *Ph: Fidèle Bwirhonde

-          L’opposition n’a rien à gagner

On pourrait casser toutes les paroisses catholiques de la RDC et cette opposition ne gagnera rien. Le véritable caillou dans l’engrainage c’est le pouvoir en place malgré la part à jouer par la CENCO qui semble aussi s’être fait piégée. Vandaliser les paroisses ne fera ni rapatrier la dépouille de Tshisekedi, ni mettre en place un nouveau gouvernement, ni donner le pouvoir à l’opposition.

Pauvres et aveugles ces jeunes instrumentalisés, s’ils pouvaient comprendre qu’ils ne mènent pas leur lutte mais celle des tireurs de ficelles sans cœur. Mais bon, Dieu a tout permis, que son nom soit glorifié !, me confié un fidèle. ©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com

 

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Oui, en effet! Ce combat n'est pas le nôtre disais-je en conclusion de cet article.<br /> <br /> Merci et au plaisir de nous relire, très vite
Répondre
A
Que le peuple fasse la paix au lieu de pouvoir se créer des ennuis. Les politiques et autres tirent le drap de leurs côtés. Recours à la Parole de Dieu avec le prophète Jean-Baptiste sur les évènements qui marquent les signes du temps de la fin.
Répondre
Publicité