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Le Blog de Fidèle Bwirhonde
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7 juin 2015

TROIS JOURS SANS PÉTROLE : APRES LA DÉBANDADE, LA VIE A REPRIS A LUBUMBASHI

La ville n'est pas morte mais elle a été secouée, traumatisée et ralentie. Lubumbashi était en panne sèche organisée, il y a trois jours. Plus une seule goutte ne coulait à la pompe pourtant aucune pompe n'était sèche. L'heure était à la grève des pétroliers particulièrement décidés à faire bouger les lignes des politiques publiques congolaises (RDC). Peu importe ce que les pauvres citoyens ont subi comme coût, le mouvement a bien marché.

- Les raisons de la grève

Prix insupportable à la pompe! Source : archives-lepost.huffingtonpost.fr

24 heures après la levée de la grève des pétroliers de la ville de Goma, ce mouvement s'est déclenché à Lubumbashi pour les mêmes raisons. Comme partout, les pétroliers exigeaient de l'Etat un réel accompagnement sécuritaire dans un environnement viable et fiable. « Les pétroliers du Katanga sont surtaxés. Il faut environ 500 USD pour traverser 10m3 de carburant aux frontières du Katanga, alors que les collègues de la capitale (Kinshasa) ne déboursent pour autant que 180 USD. Et comme si cela était insuffisant, à Kinshasa le carburant est plus cher qu'à Lubumbashi. Nous perdons donc doublement… Alors pour nous, malgré le coût socio-économique, il fallait réagir et exiger une égale considération, et c'est maintenant avec cet arrêt de travail », m’a confié un pétrolier de en grève.

- Le coût sur le quotidien

Le "life style" des bourgeois a semblé le même mais tout à coté c'était la galère. Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, les revendeurs de carburant  aux coins des rues ont trouvé l'occasion de vider leurs stocks à plus que cher pour les conducteurs. Un bidon de 5 litres qui valaient encore 7500 francs la veille (environ 8,5 USD) est vite passé à 15000 francs, soit près de 17 USD. Très vite, la charge s'est retournée contre les citoyens. Le coût de tous les parcours en transport commun a vite doublé voire triplé et quadruplé dans la ville. Alors pour elles, ces pauvres populations, c'était le début de la fin de tous les mouvements.

- La suite et la fin

L'eau a coulé sous le pont, le chien a aboyé et la caravane est passée. Samedi 6 juin, les pétroliers se sont réveillés avec la même fièvre, mais la roue avait tourné. Ils ont rouvert leurs stations services, les pompes ont à nouveau tourné. La ville a repris son souffle d'avant, les habitants peuvent "recirculer", enfin, le carburant a retrouvé son prix. Ça et là, des pertes comme des bénéfices ont été enregistrés, mais personne n'est mort. Le problème a-t-il été résolu ? Il y de l’espoir en l’air…

« Dans une ville aussi chahutée que Lubumbashi, le weekend s'est avéré le meilleur moment », m'a confié un chauffeur. Pourtant des milliers d'élèves, étudiants et autres citoyens ont vécu trois journées d'enfer... Enfin, ça en est fini, du moins pour l’instant. ©Fidèle BWIRHONDE  ©fideleblog.canalblog.com

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