R.D. Congo : 4 JOURS SANS INTERNET ET LA VIE CONTINUE
Toujours pas d'accès aux réseaux sociaux (sauf sur mobile), mais enfin, ils ont fléchi. Et alors là, pour un gouvernement de cohésion nationale, c'est du lourd. Quatre jours sans accès à internet ni à la messagerie téléphonique, nos autorités ont frappé là où ça fait mal, comme si c'était nécessaire. C'est clair qu'ils, n'ont pas voulu laisser circuler les images de leur atrocité face à leurs propres concitoyens.
Notre pays est déjà assez mal couvert par internet. Je me sens noble d'y accéder mais aussi choqué à compter ceux qui ne savent pas encore ce que c'est internet. Qu'est-ce que votre action a changé l'image que vous avez déjà ou à la situation du pays ? Bien au contraire, vous nous avez montré votre vraie face et le schéma de votre cohésion nationale. Le message bien est passé.
Merci monsieur le président, votre gouvernement à su vite faire la différence. A peine un mois à la manœuvre de la cohésion, et vous envoyez les citoyens dans les rues, bel exploit, jusqu'à nous privés de nos libertés. Et s'il faut compter les morts sur votre parcours, là encore, coup de chapeau.
Vous consacrez avec facilité les droits de l'homme, vous chantez les libertés, vous nous promettez le paradis. Puis vous nous privez d'internet, vous emprisonnez nos sms, et sûrement vous contrôlez nos appels. C'est scandaleux !
Il s'agit peut-être pour vous d'une simple connexion internet mais bien plus que cela pour nous. La seule parole que j'avais encore, c'est celle-là que vous me fermez progressivement. Partout, c'est ainsi que ce jeu commence. Demain, vous contrôlerez nos blogs, si ce n'est pas encore fait. Vous bloquerez l'accès à certains sites, vous nous enverrez davantage en prison. On le sait, la plupart des dictatures du monde ont un regard sur les communications. Les coréens, les chinois, les cubains, les turcs,...en savent quelque chose. Et voilà notre dose.
Qu'est-ce qui est honorable à vos yeux si ce n'est ni la vie humaine ni les droits y associés ? Trouvez-moi le sens du ridicule au-delà de ce cauchemar que vous nous avez imposé ? Encore, merci pour autant d'amour. ©Fidèle BWIRHONDE ©fideleblog.canalblog.com