SÉCURITÉ ROUTIÈRE A LUBUMBASHI...UN JOUR, UN ACCIDENT !

Il est presque 11 heures à Lubumbashi, je viens d'assister à un accident que je me permets de vous relater... Véritable "chien-écrasé", peut-on se dire. Je me concentre sur le fait et les protagonistes : deux chauffeurs, des policiers, puis plus. Nous sommes au croisement des avenues RUWE et KABALO, à quelques mètres de la résidence présidentielle de la ville.

La circulation n'est pas si intense, et c'est normal puisque c'est un dimanche. Et voilà un pickup conduit par une dame dont je préfère couvrir l'identité. Néanmoins, elle tient un bon poste à la Radiotélévision Nyota de Lubumbashi. Elle roule sur l'avenue Kabalo lorsqu'elle arrive à son croisement avec la rue Ruwe et veut s'engager sur la droite. Mais de là vient une petite voiture. Et boum ! La dame vient d'enfoncer la voiture sur son flan droit (si on est à bord). Cause principale, imprudence aux croisements. Nul n'a voulu ralentir pour observer avant d'avancer, hélas.

Les curieux sont là, la police vient d'être appelée, et la dame a appelé quelqu'un d'influent, Frédéric KINKUMBA, Manager de l'équipe du TP Mazembe et proche du gouverneur de province. Et toute suite, tout le monde est arrivé. La victime de l'accident, un homme, est en sanglots, sûrement dépassé par ce qui lui arrive. La dame, elle, semble à l'aise.

Peu après, Frédéric KINKUMBA devient comme l'auteur du forfait, la dame est libre. Elle vient de filer, je ne sais combien d'argent, à un policier. La voilà qui abandonne son véhicule, elle prend le volant du véhicule de Frédéric K. et se tire, le reste elle s'en fout. La victime est conduite à l'hôpital. Le "nouveau auteur" de l'accident s'occupe d'amadouer la police, et il s'en sort bien sûr très bien.

Environ dix minutes après, la dame est revenue. Elle dépose la jeep de Frédéric K., elle prend la sienne, puis elle s'en va. Six minutes passent, Frédéric KINKUMBA reprend sa voiture, embarque deux proches de la victime et se rend à l'hôpital. Les policiers qui ne faisaient presque que l'admirer vont prendre leur pickup qui vient d'arriver et eux aussi partent. L'espace se vide, la voiture endommagée vient aussi de quitter le lieu.

D'habitude, les deux véhicules, sinon celui à l'origine de l'accident devrai(en)t finir au bureau de la police après constat, et des mandats allaient s'en suivre. Mais tout s'est passé différemment, simplement parce que l'accident implique une personne influente à plusieurs niveaux.

Je ne veux pas en dire long, comprendre qui pourra. La situation est dramatique avec ce type de police. Et la sécurité se porte bien. Dieu seul sait avec qui... ©Fidèle BWIRHONDE  ©fideleblog.canalblog.com