UNIVERSITÉS CONGOLAISES: DU COMMERCE AMBULANT DANS DES FACULTÉS
Des universités insalubres, une jeunesse menacée, un avenir hypothéqué et un environnement en destruction, tout va bien chez-nous ! Depuis assez longtemps maintenant, les facultés des plusieurs universités congolaises, étant accessibles à n’importe qui, n’importe quand et n’importe comment, constituent des espaces de négoce pour les vendeuses de cacahouètes, des maniocs grillés ou bouillis, des fruits, des beignets et autres. Personne n’inquiète personne, et le commerce tourne plutôt paisiblement. Et en conséquence de tout, l’insalubrité s’en dominante.
En plus des vendeuses qui nourrissent ainsi leurs familles, des adolescents eux aussi inondent les facultés les uns vendant des œufs bouillis, les autres lavant les véhicules sans autorisation créant des flaques d’eau dans la cour, et d’autres vont jusqu’à mendier auprès des étudiants. A l’Université de Lubumbashi par exemple, ce phénomène s’étend jusque dans les homes où sont logés les étudiants. Tout cela s’opère aux yeux des soi-disant agents de sécurité.
Bizarrement, ces vendeuses trouvent leurs clients parmi les étudiants et les enseignants qu’ils trouvent les uns jusque dans leurs bureaux, les autres dans la cour. Certaines entretiennent même des rapports rapprochés avec des personnalités respectueuses. Malgré quelques poubelles présentes dans certaines facultés, les rejets de leurs marchandises tels que les épluchures des cacahouètes ou des fruits et les sachets qui servent d’emballages sont abandonnés n’importe où, sans inquiétude.
Par ailleurs, ce phénomène devient plus choquant quand on recueille les points de vue des vendeuses comme tous les étudiants: « Ce n’est pas nous qui allons changer les choses !» Dire qu’on peut encore tout recommencer, très peu y croient. Ce surprenant davantage quand on constate l’inertie ou plutôt le rôle joué par les responsables académiques qui prétendent former des élites, des citoyens civiques.
Ce phénomène fonctionne même dans les auditoires où rentrent librement ces nouveaux restaurateurs, y abandonnant tout ce qui surcharge. Ces auditoires d’ailleurs eux-mêmes souvent inadaptés aux conditions modernes d’enseignement. ©fideleblog.canalblog.com